Petit moral aujourd’hui, mais c’est pas grave ça va passer. Premier « musée » et route du bout du monde.
Bordel … encore une fois il pleut ce matin. Je fais traîner en regardant un film jusqu’à une accalmie, histoire de replier la tente en étant relativement au sec. Mais je ne me fais pas d’idée, la tente sera trempée ce soir. Je décolle donc sur le coup des dix heures et lentement je me mets en chemin pour atteindre le « Nord ».
Le temps est pas beau et ça ruine bien les paysages. Heureusement bibi phoque et ses potes vont me remonter un peu le moral !
Revanche d’il y a deux jours, j’arrive à les voir un peu mieux même si les photos sont pas belles. J’ai même réussi à caler Bibi phoque
Je reprends la route après avoir passé pas mal de temps à les voir se prélasser et jouer dans l’eau … sont pire que des chats : ils ne foutent rien de la journée.
Petit à petit le plafond nuageux se relève, mais pas suffisamment pour dire qu’il fait beau. On arrive quand même à voir un peu mieux les rives opposées.
Mon but aujourd’hui est d’aller à la route la plus au nord possible. Et pour cela je dois aller à Bolungarvík. Chose sympa il y a un éco-musée qui me paraît intéressant. Il s’agit d’une reconstitution qui permet de voir la façon dont vivaient les pêcheurs avant que le port ne soit construit.
A l’odeur il est facile de comprendre qu’il s’agit d’un séchoir. Ce sont vraiment des poissons qui sèchent dedans et pas simplement des morceaux de plastique… C’est authentique 🙂
Ils ont aussi refait un bateau comme les pêcheurs les utilisaient au XIXème siècle. C’est un six rameurs.
J’ai trouvé que les rames étaient bien fines pour être efficaces. J’ai bien demandé au conservateur du musée (ci dessous) mais j’ai rien compris de ce qu’il m’a expliqué.
Brute de pomme, le conservateur est, selon le panneau à l’entrée, l’incarnation du pêcheur islandais d’autrefois, vêtu d’une combinaison de peau de mouton. Il m’a au moins expliqué que les pêcheurs utilisaient de sacrés hameçons pour pêcher … le requin.
Si j’ai bien tout compris, le but était de récupérer l’huile du foie pour l’expédier en Europe. J’ai pas bien compris l’utilisation vu qu’il parlait anglais comme moi je parle allemand 🙂 En tout cas selon une feuille les requins chopés par ici pouvaient mesurer plus de cinq mètres !!
Vu la gueule de la barque j’aurai eu envie de dire :
Je verrai aussi le hangar avec tous les outils nécessaires à la dure vie dans le coin :
Ainsi que la maison de pêcheur qui pouvait accueillir deux équipages.
Bref de l’extérieur ça donnait ça :
Des maisons aux toits en herbe que j’affectionne tant. Et voici comment sont foutu les toits de plus près :
J’adore !!
Je reprends la route pour aller vers le Nooooooooord comme dirait le défunt Galabru. Direction la 630 en faisant un détour par un petit chemin qui montait dans la montagne. Il avait l’air prometteur d’un beau panorama si seulement la météo avait été plus clémente.
Bon la forcément je n’y voyais rien. Mais toujours débordant d’imagination, la monté avait pour moi des allures de mini Pikes Peak dont les images de la course de Vatanen (toujours lui) au volant de sa 405 T16 modifiée, sont restées gravées dans ma mémoire. (Pour ceux qui veulent voir le mini film qui remporta en son temps pas moins de quatre récompenses, c’est ICI )
Bon par contre une fois sous la couverture de nuage je dois avouer que la vue était tout à fait sympathique sur le fjord qui s’étendait jusqu’à la mer.
Et puis enfin j’arrive au bout de la route. Je ne pouvais pas aller plus loin … mais j’ai aimé y aller 🙂
Je profite de mon passage à Ísafjörður pour immortaliser le bon goût islandais :
Et je chope une bonne place dans le camping de Tunguskógur. Opération séchage de tente parce que ça fait quand même deux jours d’affilé que je la replie sous la pluie, en tout cas vive les tentes auto portantes !!
J’attaque le blog après un repas gastronomique (pâtes au pesto, emmental, pain, jambon cru) Et ensuite je tape la causette avec les allemands d’en face. En Defender, ils l’ont équipé pour barouder !! J’ai des photos pour toi le frangin. Le def’ cumule pas loin de 300 000 km et tourne comme une horloge. Se joindra à la discussion un islandais qui bosse dans la mécanique : motos, voitures, tracteurs, camion … En Islande on répare tout !!! Moi je lui ai expliqué qu’en France les mécanos préféraient remplacer tout !!
Il me donnera plein de conseils notamment pour aller faire changer mes pneus motos à Reykjavik !! Il a l’air vachement intéressé par ma Maya.
Bon maintenant il est l’heure d’aller prendre une douche et dormir. Il fait enfin un peu sombre les nuits ce qui facilite le sommeil. Mais il ne fait pas nuit noire à quatre heures du mat’. C’est pratique pour aller aux toilettes dans le froid mais moins pour trouver le sommeil.