C’est parti pour le troisième jour de ce voyage. Un des plus beau du trip je pense. D’abord le petit déjeuner. Très important le petit déjeuner pour bien démarrer la journée.
J’avoue que je peine un peu à décoller car j’aime bien discuter avec Fred, qu’on parle bécane ou autre, la discussion est intéressante. Mais il faut s’avoir s’arracher à un moment surtout que Fred et sa petite famille ont rendez-vous 🙂
Départ un peu tardif donc malgré les presque 480 kilomètres qui m’attendent. La journée commence bien quand je vois que je ne retrouve plus mon chargeur allume-cigare usb pour alimenter mon GPS. Sans cet accessoire j’ai une autonomie théorique de six heures sur le GPS, donc ça ne passera pas.
Nous sommes le dimanche de Pâques et je commence à craindre que tout soit fermé. Jusqu’à trouver une station service qui me vendra l’objet de convoitise. Pour le prix elle aurait même pu être gracieuse la madame … mais non 🙂
La route est détrempée et c’est dur de faire abstraction de l’humidité du bitume de bon matin sur la belle route qui m’emmène jusqu’à Castellane. De là j’attaque ensuite les gorges du Verdon !! Ça claque quand même bien :
C’est, comme d’habitude, un peu frustrant de se dire qu’on a prévu un gros trajet pour la journée et qu’on ne doit pas s’arrêter partout pour prendre des photos si on souhaite arriver avant 22 heures au point de chute. Mais bon c’est comme ça.
Nico m’avait préparé un roadbook aux oignons et il me faisait passer par la route des Crêtes. Je dois lui dire merci parce que ça vous en colle plein les mirettes tout du long.
Malheureusement je serais contraint de faire demi tour car un éboulement à rendu la route impraticable. J’arriverai quand même jusqu’à un belvédère qui envoie du lourd :
En redescendant je m’arrête dans une épicerie histoire de faire le plein de victuailles pour la journée. Et comme il est déjà 11h30 j’en profite pour faire le premier déjeuner de la journée.
Toujours la diététique de l’effort. J’ai quand même failli me casser un chico sur les lions … ils ne devaient pas être tous jeunes mais je suis encore vivant donc ça devait « pas être pire ».
Je reprends la route pour être bloqué dans le village par un cortège de muscle cars américaines. Dommage que je n’ai pas pu dégainer le portable parce qu’il y avait vraiment de la belle bagnole : Buick, dodge, mustang, chevrolet, pontiac de la bonne époque et quelques une plus récentes.
La fin des gorges du Verdon recèle aussi de jolis petits coins avec ses eaux vert turquoises :
Nico m’avait aussi prévu un passage pour avoir une très belle vue sur la retenue d’eau de Sainte Croix. Si le chemin pour y aller est coton avec des lacets très serrés, il faut admettre que le point de vue se prête bien au second déjeuner de la journée :
Après tout ça, la suite m’a paru quand même presque fade. Heureusement les routes de liaison sont entrecoupées de petits enchaînements de virage fort sympathiques. Encore une fois je n’ai pas eu le temps de faire un col à l’appellation fort attrayante : le col de la croix de l’homme mort. Mais je me suis consolé en traversant des paysages assez sympas :
J’ai pu voir le Mon Ventoux de loin seulement car il est encore fermé:
Passé ce point la route devient un peu monotone… enfin jusqu’à la petite ville de Suze la Rousse !! J’ai pu y voir ce genre de panneau :
Et là le trajet n’a plus été monotone du tout !!! J’avais rarement été obligé de lutter contre un vent latéral aussi fort. J’en avais carrément la nuque douloureuse à force.
Le « calvaire » a ainsi duré jusqu’à Alès où les premiers contreforts des Cévennes doivent un peu protéger du courant d’air. Du coup j’en ai profité pour aller montrer aux jeunes pilotes comment ça se conduit vraiment une meule sur circuit 🙂
Bon en vrai j’ai pas osé rentrer dans l’enceinte du célèbre pôle mécanique d’Alès. (Ceux là même qui organisent les scorpions masters) Pis je pense que c’est tout juste si j’aurais le niveau pour balayer la piste ^^
Bon là suite, je sais pas si je dois vraiment la raconter … Si ? … bon OK 🙂 Donc pour la suite on arrive en sortie d’Alès sur la nationale 106. Je me rappelle de ce que m’avait dit Fred le matin : « Tu vas voir la nationale 106 elle a été faite par un motard c’est obligé !! Par contre tu feras gaffe en fin de journée avec la fatigue. »
Bon avant d’ouvrir les hostilités on fait le plein et les deux dernières photos de la journée :
Pis ensuite on met le cerveau sur « Off » et la fatigue disparait d’elle même tant la route est juste parfaite. Sinueuse elle doit pouvoir se prendre à des vitesses très loin de la légalité. Pour ma part je me contenterai d’un rythme « enroulé soutenu plus plus » 😉 C’est juste une tuerie sans nom cette route !!! Merci les copains de me l’avoir placée sur le roadbook.
Au lieu de m’arrêter à Cassagnas comme prévu je me laisserai emporter jusqu’à Florac sans rechigner sauf pour couper le contact. Point de camping ce soir non plus : ils sont encore tous fermés et ça caille méchamment malgré le soleil. C’est sur cette dernière route , probablement la meilleure, que se fini ma journée de roulage.
Bon t arrête de nous faire envie avec tes supers billets !
Je ne suis pas sûr que tu aurais supporté les routes que j’ai pris et les presque 2000 km en 4 jours