Jour dix-neuf : Bye bye la nuit !!

Et bien oui bye bye la nuit, bonjour soleil de minuit … enfin si le soleil veut bien se montrer !!Ce matin c’est pas ça du tout. Il pleut beaucoup (encore) mais en plus il fait un froid de canard à ne pas vouloir sortir du sac de couchage!! J’ai le moral au fond des chaussettes et comme toujours dans ces moments là, la moindre chose qui ne va pas correctement m’énerve. C’est aussi pour ça que je voyage seul. Au moins je peux péter mon plomb sans que personne ne morfle.

Après la douche qui s’écourte à cause de la carte foireuse du camping. Je range mon matos sous la pluie, ça va être bien ce soir quand je vais la déplier. Je me mets en route en faisant bien ronfler le moteur : fallait pas laisser les gosses faire du baroufe jusqu’à point d’heure alors que je voulais dormir !! Moitié normand, moitié auvergnat : mes origines font qu’il ne faut pas me chercher… (je sais : sale bête)

Je sors donc du camping et me dirige vers Mo I Rana pour continuer sur la E6. En roulant dans ce paysage morne et pluvieux je continue de maugréer : j’ai pas de bol, ça fait des années qu’ils ont pas eu un été aussi pourrave et ça tombe sur moi. Quand est-ce que je pourrais avoir un peu bol dans ma vie … blablabla Morose quoi. Je me rappelle aussi cette chanson de Marcel et son orchestre :

J’en viens même à considérer l’éventualité d’arrêter les frais maintenant et rentrer en France !! Je galère à trouver le point de mire de la journée, ça continue de m’énerver. Lutter tout le temps contre la fatigue, le froid et l’humidité ne fait pas qu’affecter mon moral, je vois bien que ma conduite est vraiment de pire en pire. Je me fais surprendre par des virages plutôt banal.

Mais enfin j’arrive (sous la pluie) au Graal !!

Le cercle polaire !!

Géraldine et moi on kiffe !! En plus il s’arrête de pleuvoir, ma prière aurait-elle été entendue  ?

Celui qui trouve ce que j’ai utilisé comme trépied a gagné une autre carte postale

On est trop beaux et trop fiers !!

Il y a bien un espace dédié sur la même aire mais c’est un attrape touristes !! Donc je n’y vais pas et je fais demi tour en direction de Mo I Rana. Je vous explique le pourquoi : En fait la rv 17 (la route côtière) passe elle aussi le cercle polaire mais en pleine mer. Et je voulais absolument un souvenir genre « J’y étais ». Donc je me suis ajouté 160 km au trajet que je devais faire initialement. Pour ceux qui ne savent pas :

Les deux cercles polaires sont les parallèles des régions polaires au-delà desquels il existe au moins une journée où le soleil ne se lève pas en hiver, et ne se couche pas en été.

D’où le titre de cet article. Sur le chemin du retour, le soleil aidant je me décide à faire plus de photos que la veille.

J’aime beaucoup celle là

Gégé en profite pour prendre un bain de soleil.

Je retraverse de grandes forêts de pins et de bouleaux grâce à de longues lignes droites.

Heading down the highway … looking for adventure

Et de l’aventure je m’en suis trouvé :

Avec les rapides en dessous !!

Gégé : même pas peur !!

Bon je ne faisais pas le malin pour traverser ce pont qui ne m’inspirait pas des masses. Et puis je me suis quand même lancé. De l’autre côté un panneau indiquait 1,5 t donc j’étais tranquille. Petite précision : heure se dit « tid » donc les panneaux pour les ferrys indiquant 1 t. ne signifient pas une tonne max mais une heure de trajet. Fin de parenthèse. L’eau est magnifique à cet endroit :

Sur le chemin, je m’arrête aussi au « Polar Racing Center ». Au début je m’attendais à une piste de course sur glace. Mais il s’agit en fait d’une « simple » piste de courses auto/moto.

Artic Racing Center

Avec Gégé, on aurait bien fait une démo aux gars qui allaient prendre la piste mais on était assez pressés et on ne voulait pas écœurer les locaux.

De retour à Mo I Rana, je bifurque en direction de Kilboghamn pour retrouver la RV 17. Je continue de croiser de magnifiques paysages où la lumière joue avec les nuages. Y a pas : dès que je fais le plein de vitamine D ça va tout de suite mieux.

J’arrive enfin à Kilboghamn pour prendre mon premier ferry de la journée. Il est 15 heures. En fin de file la demoiselle préposée à la vente des tickets me dit que la traversée dure une heure et que suite à des soucis mécanique il n’y a plus qu’un seul bateau sur deux qui tourne. Le départ de 15h15 est donc annulé et je dois attendre celui de 16h40 🙁 Mais elle me fait accéder au début de la file, donc je ne risque pas comme hier de me faire refouler parce que le ferry est soit disant plein. J’en profite pour faire la maintenance de Géraldine et je tape une sieste. Je discute avec une famille de français et un motard suédois arrive en SV 1000 S puis un suisse en KTM 950 adventure bien préparée. Nous discuterons pendant toute la durée de la traversée et même après puisque nous nous retrouverons au départ du ferry suivant. Eux tabasserons pour arriver plus où moins loin, pour ma part je fais encore des photos et je commence à stresser pour l’essence : 342 km, je suis obligé de passer sur la réserve.

Green Green

Il est 21h30 environ …

Je trouve enfin une station : 355 km avec 19,5 litres ça continue de faire une bonne moyenne. Je reprends la flotte ce qui me fait chier puisque je ne veux pas monter la tente sous la pluie. Et enfin je trouve le camping de Reipa dont j’avais vu une brochure sur le quai du ferry.  Je prends une place tente avec électricité : 170 NOK sachant que le WiFi et les douches sont gratuite, je cautionne. Comme prévu la tente est complètement trempée : ça va être humide cette nuit … graou.

Les infos du jour : j’ai roulé dans les 460 km (pas mal pour un gars qui avait pas le moral ce matin) j’ai eu deux fois la pluie, ils est minuit quand je fini cet article et il fait encore jour !! (et froid). La galerie photo est ici. J’oubliais de préciser mais j’ai franchi le cap des 5 000 km de voyage.

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