Jour quinze : le grand évènement !!!

Je suis presque sûr que ça vous interpelle un titre pareil, alors lisez la suite !!

Ce matin c’est presque que du bonheur : il n’a pas plu de la nuit et malgré le froid qu’il fait je ne me suis pas caillé dans mon petit sac de couchage (merci Auré pour les tips 😉 ). Bon le seul bémol c’est le gros porteur qui décolle à 5heures du matin. Mais bon c’est pas comme si on le savait hein ?

Oui bon j’exagère peut être sur « gros porteur » mais quand même

Souvenez vous, pour mon premier jour en territoire norvégien, j’avais profité de l’après-midi en camping afin de mettre au point un itinéraire de base. En tout cas au moins pour le Sud. Et bien je suis arrivé à la fin de ce trajet (qui a au final pas mal évolué). Donc ce matin je prends un peu de temps pour planifier ce que je pourrais faire au moins pour aujourd’hui. Après quelques hésitations et relectures du Lonely Planet (que ferais-je sans lui décidément) mon plan pour la journée est prêt : je fais la route de l’atlantique, l’Atlanterhavsveien. (encore un nom imprononçable).

Les 8 ponts battus par les tempêtes de l’Atlanterhavsveien, ou route de l’Atlantique, récemment classée route touristique nationale, se tortillent comme des serpents de mer entre les 17 îlots qu’ils relient, de Vevang à l’île d’Averoya. Le quotidien britannique The Guardian a déclaré cette route d’à peine 8km « le plus beau parcours routier du monde ». L’Atlanterhavsveien est réellement sublime ; quand la tempête se déchaine, on y ressent la prodigieuse force de la nature. En saison, vous aurez de bonnes chances d’y apercevoir des baleines et des phoques.

Bon je n’irai pas jusqu’à dire que c’est « le plus beau parcours routier du monde » mais c’est vrai que c’est chouette. D’abord je vais jusqu’à Bud. Plus par envie de faire de la petite route que pour l’Atlanterhavsveien. Je pensais arriver dans un bout du monde un peu perdu mais en fait pas du tout. Il y a même un spot touristique avec des bunkers de l’armée allemande. Mais encore une fois c’est payant et je ne suis pas venu pour ça. (En plus quand on a déjà fait l’intégralité des plages du débarquement en Normandie on a eu sa dose question bunkers).

Mon visage s’éclaire d’un large sourire quand je vois ces petits coins de ciel bleu !! Le paysage est joli quand on fait abstraction des constructions de guerre :

Oui je sais je tangue

La Norvège c’est quand même mieux quand il fait beau non ?

Et puis je continue mon chemin. La bonne surprise c’est qu’en allant à Bud je suis au « vrai » départ de l’Atlanterhavsveien. Donc je profite de cette petite route alors qu’il n’y a pas encore de monde sur cette partie. Je ne suis pas dans les petits îlots décrits dans le Lonely mais on y trouve des coins superbes.

Et puis enfin j’arrive au début du tronçon jonché de ponts reliant les îlots.

Non Géraldine pas par là : tu n’es pas insubmersible !!!

Là voilà prend le pont c’est mieux

Les ponts sont vraiment sympas : ils montent haut et en plus ils tournent !!

Pour ma part je n’ai pas vu de phoques ou de baleines mais je ne sais pas non plus si c’est bien la bonne saison. J’aurais aimé faire une vidéo avec la GoPro pour vous faire passer la sensation qu’on a de franchir de tels ponts mais elle a rendu l’âme il y a quatre jours. Donc plus de vidéos embarquées maintenant, désolé.

Je suis les conseils du Lonely et je ne prends pas la RV64 qui traverse Averoya. Mais l’autre route bien que sympathique n’est pas non plus hyper intéressante. En revanche, elle me permet de voir mes premières piscicultures de Norvège. J’arrive enfin à Kristiansund.

Je n’avais pas prévu de m’arrêter bien longtemps à Kristiansund, par contre la description d’un lieu avait éveillé ma curiosité :

Le Mellemvaerftet, librement accessibleà toute heure, à tout l’air d’un vaste bazar nautique. Le mieux consiste à marcher le long du quai depuis le Smia Fiskerestaurant, pour découvrir, au milieu de bâtiments difficilement identifiablesn les vestiges d’un chantier naval du XIX ème siècle, une forge, un atelier et des logements ouvriers. On peut y voir des photos du chantier (légendes en Nnorvégien).

Je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à quelque chose de « riche » et vivant en lisant bazar. Un peu comme un souk au moyen orient. En fait ça serait plutôt une sorte de dépotoir à l’abandon où l’on a posé quelques pancartes en Norvégien et surtout celle indiquant les horaires et le prix de la visite guidée. Pour 70 NOK l’heure de visite, je préfère m’assurer avant que ça sera intéressant. Je parcours donc le quai dans sa partie libre d’accès.

Il n’y a pratiquement personne à part un jeune qui prend garde à ce que personne n’accède à la partie payante (un bâtiment). Je remballe donc tout mon paquetage et je fais route direction Trondheim. Troisième ville de la Norvège, j’espère qu’elle sera intéressante même si je n’aime pas trop les villes. Sur la carte j’avais plutôt mal estimé le temps que le trajet me prendrait : un peu plus de trois heures trente de route. Il est 14 heures ce qui veut donc dire qu’en arrivant à Trondheim je devrais me mettre en chasse d’un camping. Même si le temps est couvert il ne semble pas menaçant.

Sur le ferry, je vois un homme d’un certain âge s’approcher de moi : « Bonjour, je vois que vous êtes français. Je suis moi-même francophone » Cet homme fait parti d’une société qui vend des tours moto et loue des motos : happyrider.com. Il est en repérage avec un quatre quatre tractant la moto sur une remorque. Il me parle de son activité c’est très intéressant. En retour je lui parle un peu de mon voyage et de futurs projets à moto. Cette rencontre se termine trop vite par l’arrivée à bon port du ferry. Je vais essayer de le contacter par mail, il a des idées intéressantes de voyage. Je le suis un moment sur la route qui n’est pas passionnante. Même les points de vue sont assez quelconques, je ne prendrais plus de photos pour aujourd’hui. Je le doublerais dans une série de virages qui rendent la route un peu plus attrayante.

Et là tout le monde se demande quel est ce grand évènement annoncé dans le titre!! (Si si ne mentez pas 🙂 )

Et bien ça y est : Géraldine est devenue une vraie femme !!! Elle vient de fêter ses 100 000 km !!!! Omedeto Géraldine.

Happy 100 000 km ma puce

Elle repart donc pour une nouvelle boucle, une nouvelle vie avec un compteur remis à 0 :

Les compteurs sont remis à 0. Peut être pour une prochaine aventure ?

Donc ce soir est une soirée spéciale, je l’emmène faire des choses qui ne regardent que nous 😉 Ce soir c’est son soir !!

Les informations de la journée : J’ai parcouru 345 km de routes plus ou moins intéressantes. J’ai pris assez peu de photos différentes au final. Et Géraldine a fini son rodage

La galerie de photos est ici.

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