Aujourd’hui nous changeons de département ! Réveil en douceur, petit coup d’œil par la fenêtre : Yes le temps s’annonce beau ! Ça tombe bien car nous allons prendre par l’intérieur pour rejoindre Porto-Vecchio via les montagnes au centre. Vu que les orages ont l’air d’être localisés en montagne cette année (et peut-être les autres aussi on a pas fait de statistiques) c’est aussi bien ainsi. Une bonne journée commence toujours par un bon petit déjeuner… Bon ce n’était pas le meilleur du séjour mais ça a fait le taf, en plus cela nous a donné l’occasion de discuter avec le propriétaire qui nous en dit plus sur le bâtiment.
,En fait il s’agit de l’ancienne gendarmerie de Corte qui a été transformée en hôtel en 1991. Ils étaient pas mal installés les gendarmes ! Maintenant lieu est reconverti en logements étudiants pendant l’année et en hôtel pendant la saison touristique. C’est aussi l’occasion d’apprendre que Corte est la plus petite ville de France ayant une université. Il faut avouer que 7500 habitants et une université ce n’est pas courant.
Et là c’est le drame !
Une fois le petit déjeuner ingurgité, les bagages finis pour nous, je propose à Steph de descendre en premiers pour faire une vérification de nos bécanes. Ben oui quand on a une moto incontinente du liquide de refroidissement comme la sienne, c’est bien de vérifier au moins ce niveau là. Quant à moi : huile, tension de chaine et pression des pneus. A la base c’était une bonne idée… Sauf que pendant que je regardais ma moto garée à gauche de celle de Steph, cette dernière a cru que je lui tenais la moto pendant qu’elle vérifiait son niveau (en dessous du véhicule sur ce modèle il me semble). Du coup forcément quand on lâche une moto à l’arrêt, la gravité gagne toujours ! La moto est tombée sur celle d’à côté (le R1200R) qui est elle même tombée sur celle de Franck (S1000XR) ! Heureusement la dernière moto était sur la centrale sinon elle faisait un combo gagnant avec la voiture encore à côté ! Ici elle obtient seulement un « spare » ma moto étant du bon côté !
Pas d’inquiétude : les dégâts sont minimes. La street a un carénage de selle qui a une fixation de cassée, le R1200R a un retro qui a sauté, et au final le S1000XR n’a rien. Michel ne voulant pas roulé sans retro droit, un échange avec l’autre BM permet de résoudre le problème. Ça leur donne une drôle de gueule mais en même temps ce sont des BM ! L’important c’est que tout le monde y trouve son compte et que nous puissions continuer ! N’empêche qu’on peut titrer :
9h30 Chute au sein du peloton ! (… mais à l’arrêt)
On fait les pleins et je sélectionne la version courte du trajet pour la journée, je crois qu’on a définitivement abandonné l’idée de faire les versions longues ha ha ! On part donc direction Venaco puis Vivario histoire de chauffer les pneus. La végétation change, nous traversons de jolies forêts, le revêtement est moins bon que dans mes souvenirs. Passé Vivario c’est là que ça devient intéressant, nous attaquons les premiers cols de la journée : Col de Sorba, col de Scozzolatojo et surtout « el famoso » col de Verde ! Celui-là me laisse toujours de bons souvenirs ! Et c’est au relai de San Petru Di Verdi que nous nous accordons la première pause de la journée. Keuwaaaa ? Presque soixante kilomètres sans faire une seule pause ?? Mais sommes-nous malades ? Bref on se pause dans ce relai du célèbre GR20, pour un petit verre et regarder l’heure, vers quelle heure on mange et tout ce genre de chose.
J’aime bien l’association supermotard et cochon. L’occasion de faire un peu de pub au magasin Dubost qui m’a vendu la bécane !
Oui certaines dans le groupe aiment bien les photos de casques parfaitement rangés ! Je lancerai bien un petit concours sans récompense (il ne faut pas déconner on est pas sur youtube ici) pour deviner à qui correspondent les casques. Les réponses en commentaire (les participants du voyage je jouent pas). Le coin est joli, on voit des groupes arriver à pied (forcément) et se poser sur les tables, le GR20 n’a pas l’air d’être une promenade de santé ! A priori l’une des difficulté est qu’il faut transporter son ravitaillement pour les étapes … Et qu’accessoirement il y a un dénivelé positif cumulé de 11 000 mètres. Oui oui 11 km de dénivelé positif à pied ! Je ne dirais rien mais je n’en pense pas moins.
Nous repartons après qu’un motard anglais nous mette en garde : vers le bas de la descente il y aurait du sable. Merci pour l’avertissement. Et effectivement en bas de la descente du côté de Cozzano, il y a quelques langues de sables sur la route mais rien de bien inquiétant si on est bien réveillé. Par contre dans la ville c’est une autre histoire : les pluie torrentielles de ces derniers jours ont provoqué des coulées de boue sur la route, il y a même encore quelques flaques pour dégueulasser les motos toutes propres ! Une honte ! N’empêche ça ne fait pas rire, tu te prends ça sur la tête et sous les roues pendant que tu roules tu dois faire un peu d’huile sur la moto.
Nous continuons ainsi pendant une heure avant de nous poser du côté du col de la Vaccia à l’auberge du col. Petite bouffe en terrasse, le choix n’est peut-être pas large mais la nourriture est très bonne. Le tout dans cadre tout a fait acceptable !
Le tout en ayant vu sur les cochons sauvages qui s’approprient la route !
Celui-ci faisait un peu bizarre. Une fois le repas terminé, nous nous mettons en quête du Graal : un lieu où taper une bonne sieste digestive ! Du coup on a roulé, roulé et encore roulé avant de trouver notre petit coin de nature qui allait bien ! Nous avons bien du parcourir un bon kilomètre avant de nous poser quoi !
Comme on peut le voir le temps commençait à s’assombrir mais cela ne nous à pas empêché de tenter la sieste. Je dis tenté parce qu’il y avait quand même un vent un peu frais (Hein Michel ?) et qu’en plus c’est à cette heure que les motards ont repris la route et passaient un peu bruyamment. Cette bande de salopards, aucun respect pour les autres ! Oui je dis ça alors que j’ai un mono un peu bruyant au niveau de la boite à air, mais là ils m’empêchent (presque) de dormir.
Nous sommes repartis : Aullène, Quenza, Zonza pour boire un coup, nous nous arrêtons brièvement pour prendre quelques photos du lac de l’Ospedale. Vraiment un bel endroit.
Même si le ciel n’est pas complètement bleu, les températures sont vraiment remontées et nous commençons limite à avoir trop chaud (le paradis quoi), voir même franchement chaud quand nous nous arrêtons sur un parking à Gialla afin de contacter notre hôtesse pour les trois prochaines nuits. Heureusement nous n’étions plus loin et nous avons pu profiter de la maison !
Il était temps d’arriver, Michel était au bout du rouleau ! Et ce n’est pas son pantalon qui va dire le contraire !
Après avoir écouté les conseils de notre hôtesse pour tout ce qui concerne les plages et les endroits où faire des courses, nous nous mettons en quête d’un bout de plage pas trop loin et ma foi fort sympathique. Surtout qu’à cette heure relativement tardive il n’y a pas vraiment de monde et nous sommes tranquilles.
Alors que l’on peut admirer mon magnifique bronzage de motard certains soignent le leur à coup d’huile de monoï … Une véritable « bromance » !!
Sont-y pas beaux ? Enfin c’est toujours mieux que d’avoir la gueule cramée je ne citerai personne …
Fin de baignade : il s’agit d’être efficace ! La moto qui a un top case et des valises se charge d’aller faire les courses pour ce soir et un peu plus, pendant que le reste rentre et passe à la douche ! Si ça ce n’est pas de l’organisation ?! Et enfin c’est l’heure de l’apéro ! La soirée sera bonne avec de la gastronomie locale (enfin c’est ce qu’ils disent sur l’étiquette du saucisson). Y a quand même un moment tard dans la soirée où Michel a tenté de mettre le cuir de Stéph … J’ai plus l’explication mais en tout cas on s’est bien marré !