Ceci est la narration d’une hivernale qui s’est passée en 2017 mais qui manquait sur le blog, je me suis dit que c’était le bon moment pour ressortir cette épopée! Pour ceux qui ne connaissent pas, l’hivernale (ou rassemblement) des Millevaches, c’est un rassemblement moto en plein mois de décembre où le but premier est bien entendu de se retrouver avec des poilus en tout genre au milieu de la neige quand on a de la chance !
Bon bon bon … où en étais-je ? Ha vi : après moult péripéties on a réussi à l’avoir notre feu de camp. Et même qu’on avait pas froid avec notre bucheronnage … pas-sportifs-nous
Du coup ouvrage de bières de qualitay (ou pas) histoire de se remettre de nos émotions et récupérer un peu.
Histoire d’attaquer dans le dur je commence par la meilleure (spéciale kasdédi à Michel !):
Bon ok pour la bière de qualité on repassera mais heureusement c’était un peu la seule dans le genre ha ha Toute la soirée à la 11.6 j’aurais mal fini
Ensuite bien évidemment : manger. Et très franchement qu’est-ce qu’on bouffe quand il fait froid et qu’on est un groupe de suisse et savoyard ?? Bha ouais une fondue moit’ moit’ parce que ça casse des culs et qu’on a pas besoin de barbecue !
Histoire de pas faire les asociaux dans notre coin, nous nous rapprochons des chapiteaux histoire de squatter un bout de table que Thibault avait repéré lors de ses corvées de bois. Tout s’annonce pour le mieux dans le meilleur des mondes possible
Rapidement on se fait des « potes », et les gens viennent discuter avec nous, on fait gouter la fondue vu qu’on a 6 portions de fromage pour trois et autant de baguettes.
Pis ça a commencé à partir en cacahuète. Un maigrichon est venu nous gueuler dessus et a menacé de nous renverser la table avec la fondue dessus. Bon on a fini par comprendre qu’il avait mis SES tables pour SES clients sous SON chapiteau… Ok on avait pas fait gaffe mais de là à venir nous gueuler dessus c’était un peu abusé. Sans parler de tous ces nouveaux super potes qui voulaient gouter la fondue et qui nous ont un peu pourri par la suite … Y a qu’un bon alcoolique qui nous a défendu. Bref on a gardé les haches et les machettes rangées et on s’est cassé de ce repère de voyous
Finalement on s’est retrouvé à côté de notre feu de camp et c’était pas plus mal … enfin jusqu’à ce qu’une buche vienne renverser le reste de fondue dans la neige … #pasdoués. Pour se consoler la bouteille de macvin rouge que j’avais apporté ne fera pas long feu.
Pis on reprendra la direction des chapiteaux histoire d’aller foutre la m… je veux dire passer dans la partie bar pour écluser nos « vaches » achetées dans le village l’après midi même. Les vaches c’est des jetons que tu payes 10 euros les 9 pour pouvoir tout payer pendant le rasso. Comme ça y a pas de tune qui traine. Bon par contre quand t’en as plus je sais pas s’il ne faut pas retourner au village pour en racheter … Et c’est pas franchement à côté
Bizarrement il y a quand même plein de monde :
C’est cool on discute avec des vieux, des jeunes, quasi tout le monde parle le même langage : le mec (ou la meuf … ne soyons pas macho) bourré. C’est rigolo d’échanger avec des petits nouveaux comme nous qui ont galéré comme des rats morts avec leur 50cc ou leur 125cc pour arriver. Les vieux de la vieille qui ont déjà des dizaines de rasso à leur actif et qui nous filent des petits conseils d’un air paternaliste (mais bourré). Pis on rentre se finir nos dernières bibines… Celles de trop pour moi d’ailleurs vu que j’ai trahi un peu plus tard dans la nuit
Donc ça c’était la partie cool … Pendant la nuit j’ai quand même eu pas mal froid, je pense que si ça devient une habitude les hivernales je vais faire comme Thibault et enfiler deux sac de couchages l’un dans l’autre …
Et sur le coup des 5 heures du matin ce fût le début de la fin : la PLUIE !!! Sal*pe . On le savait qu’il devait pleuvoir mais on espère toujours que les pas doués de la météo se soient plantés encore une fois. Sauf qu’ils sont meilleurs pour prévoir la pluie que le beau temps. Sur le coup des neufs heures je crois, on se fait violence pour se sortir des duvets. Xav et moi avons la gueule ne travers et des putains de piverts qui cognent dans le crane.
Pour le matin j’avais prévu de me faire de la soupe chaude avec des tartines de morbier sur la braise (tu sais Duke comme les tartines de rebloch’ ) … bon ben pas eu le courage. Ranger le matos, replier la tente et charger les meules sous une pluie proche du givre fût un vrai supplice. Mais c’était pas fini … bha ouais : faut sortir du champ maintenant diraient certains.
Vu le nombre de personnes qu’on a vu galérer en pneu route sur l’herbe, dans un mélange de boue et de neige autant dire que ça s’annonce épique !! Premier : Xav et son tracer. Vu l’état de fraicheur du pilote ça aurait pu être pire. On l’a aidé pour partir et vers la sortie ce sont d’autres personnes qui l’ont aidé.
Suivant : Thibault le géant et sa grosse vache de caponord. Putain j’étais seul a pousser pour l’aider à rejoindre le « chemin boueux » qui mène à la sortie Xavier viendra l’aider vers la fin. Dommage j’ai pas filmé : Xavier l’aide en le poussant au cul et pour le remercier Thibault met un grand coup de gaz … résultat garanti : Xav venait de se mettre en tenue de camouflage couleur boue …. visière ouverte !
Même après un bon nettoyage il en restait encore sur le visage (défait ) :
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Mon tour … bien sûr quand on aide les autres à partir on se retrouve seul ! Heureusement les anakee wild sont une monte 50-50 et j’ai pu m’en sortir seul pour rejoindre la sortie du champ.
Le reste n’est pas glorieux : on a pris 6h30 de pluie non stop. Mes gants ont pris la flotte et ne chauffaient plus. Les températures ne dépassaient pas les 4°C (sauf dans les grands tunnels où on arrivait à 6°C) Une subisance digne de la Yautriche crew/JEJ en Slovénie.
Voilà. Franchement si jamais vous êtes intéressés pour une hivernale sachez que c’est top. Il faut juste faire gaffe à l’équipement (route et après dans le bivouac) Et si jamais on vous annonce le Déluge biblique … Fuyez ! Surtout si vous voyez les vétérans partir samedi en fin d’après midi, c’est signe qu’il y a baleine sous gravier!
Rétrospectivement cette aventure était terrible, excellente ! Nous avons eu de la chance d’avoir de la neige, quelques péripéties ! Globalement cela s’est bien passé parce que nous avions bien préparé notre expédition : matériel pour le froid (même si mon duvet était un peu léger), nous nous étions renseigné sur les bonnes pratiques en regardant des vidéos conseils. La meilleure étant pour moi celle de Vie De Motard où Quentin nous fait partager ses expériences et donne de précieux conseils. Ce n’est pas le genre de weekend où il faut mégoter sur le matériel de camping sous peine de subir méchamment l’hivernale.