Lors de notre dernière séance de charpente, Benoit m’a laissé des instructions pour des petits travaux à faire. Donc comme je ne suis pas têtu (chut !), je m’exécute histoire qu’on ne perde pas de temps la prochaine fois avec des choses que j’aurais pu faire seul. Oui parce que ce n’est pas tout de rester subjugué (oui carrément !) devant la beauté du travail accompli sous les rayons de soleil qui traversent le velux.
Donc au boulot maintenant ! Dans un premier temps Benoit m’a demandé de caler la muralière sur un corbeau qui n’était pas parfaitement plaqué. Cela permet de ne pas tordre la muralière lorsque je la visserai définitivement.
Ci-dessus sur la photo de gauche on peut voir l’espace qu’il reste à combler avant d’utiliser les vis de l’enfer ! Je commence donc par prendre des mesures car on peut facilement voir qu’il n’y a rien de droit et qu’il va falloir bricoler une cale biseautée. Ce qui est fait sur la photo à droite. Sur la photo centrale, le résultat : les cales sont rentrées gentiment au marteau pour être sûr du placage.
Ça c’est fait, la suite … ensuite ! Dans la suite des tâches, il y a toujours du calage. Cette fois-ci il s’agit de caler les solives dans leurs sabots. On a un peu galéré pour obtenir un placement impeccable des sabots sur les muralières, du coup malgré le gabarit, le bas des solives n’est pas tout à fait correctement « assis » dans les sabots. Je me prépare donc des cales de différentes épaisseurs afin de palier à ce soucis :
Dernière opération pour nous faire gagner du temps : finir de clouer les sabots sur les solives. Car nous n’avons que posé celles-ci dans les sabots sans les fixer. L’opération de calage effectuée juste avant permet ainsi d’obtenir des solives parfaitement à fleur de la muralière, maintenant il me faut fixer cette position. C’est le grand retour de mes potes les clous annelés ! Le plus dur c’est de ne pas trop marquer le bois ! Rien ne sera visible car l’isolation et le placage par dessous masqueront tout ça. Je me dis que vu mon absence de talent pour le clouage à la main, autant prendre le temps de progresser pour un résultat le plus propre possible. A raison de six clous par ailette, quatre ailettes par solives, seize solives … autant dire que j’ai eu le temps de progresser !
Une fois que mes doigts eurent récupéré des coups de marteau … Non je déconne, mes doigts étant mon gagne pain (dur de taper au clavier sans eux), j’ai vite évité les accidents. Par contre, dans la mesure où maintenant je disposais d’un certain espace de stockage (non fini), je me suis motivé pour rentrer l’OSB qui dormait dehors sous les bâches ! 149 plaques à rentrer à la main et à monter de deux étages ?
L’objet de la quête souffrance : ces trois palettes d’OSB bien planquées sous leur bâches. Dimensions : 2.50 m x 0.675 m de 18 millimètres d’épaisseur pour un poids de 18.2 kg/Panneau. J’en connais un qui va avoir mal aux bras et aux épaules!
Maintenant que j’ai bien ouvert mes « paquets cadeaux », je commence par établir un chemin pour pour voir amener facilement (ou presque) les plaques sur le solivage fraichement créé. Pour ça il est nécessaire de faire un peu de place en virant une traverse qui ne sert plus à rien et mettre en place mes tréteaux de maçon.
Et pour que ce soit plus visuel (matth-onzeroad 2.0 ) , voici la présentation en images qui bougent.
Comme vous pouvez le voir si j’ai bien préparé mon affaire, il n’en reste pas moins que je vais faire pas mal d’allers retours pour déplacer toutes ces plaques. Pour ceux qui se poseraient la question de savoir si la planche va résister, je vous réponds m****. Blague à part, je me sers de cette planche depuis longtemps pour monter/descendre mes motos sur un lit médical qui me sert de pont de travail. A raison de 220 kg tous pleins faits pour la moto, j’ai beau avoir grossi et transporter une plaque d’OSB, je pense être très largement en dessous de ce chiffre ! Je vous mets donc un petit extrait accéléré de ma journée :
Au final, je me contenterai de monter deux palettes complètes soit un peu plus de 1,8 tonnes de bois. C’est d’ailleurs ce chiffre qui me fera stopper car je n’ai pas non plus une place infinie pour stocker les dalles et je n’ai pas envie que le bois reste trop longtemps comme ça sur les solives et que cela les déforme. Ensuite je n’ai pas fait que monter les dalles, il a aussi fallu les répartir sur les solives pour répartir la charge. Et travailler à trois mètres de haut quand on a perdu souplesse et équilibre ce n’est pas si simple, mais voici le résultat.
Avec tout ça j’ai oublié de parler de ma copine ! Elle est restée m’aider une bonne partie de la journée même si ce n’était qu’une aide psychologique
La suite fût malheureusement moins drôle : le gouvernement annonça le second confinement quelques temps plus tard, mettant le chantier à l’arrêt et mon moral dans les chaussettes. Le froid et la neige en profiteront pour s’inviter à la fête avec la conséquence directe pour moi de faire du télétravail avec des températures entre 12 et 14 degrés Celsius. Ce ne fût pas la meilleure partie de mon année ! A bientôt pour la suite de l’aventure.