Aujourd’hui c’est le retour des routes qui tiennent plus des chemins que d’autre chose !! Elle est annoncée comme cassante alors je prévois peu de kilomètres.
J’ai mis le réveil de bonne heure mais ça tire un peu quand même pour se lever. Pas de bol, alors que je me décide à bouger, il se met à pleuvoir. C’est toujours comme ça que ça se passe de toute façon. ^^Du coup je reste couché un peu plus… c’est ballot ça 🙂
Je profite d’un créneau pour tout replier et prendre en photo les bécanes des allemands qui sont arrivés hier soir. Ils sont énormes on a bien discuté et ils m’ont expliqué que pour pas noyer les motos, ils ont fabriqué des snorkel !!!
Hey la manoucherie de la Yaute : vous avez de la concurrence !!! Quand on avait discuté des F-Roads, je leur avais expliqué que sur la 910, les grands rochers plats pouvaient servir d’appel pour des tous petits sauts (genre dix centimètres quoi). Eux me regardaient avec des grands yeux, ils ne pouvaient pas faire ça avec leur GS vu qu’ils avaient déjà eu de la casse et des vis qui s’étaient faites la malle !!
Et puis c’est le départ dans un paysage vraiment très très moche 🙂
Ce n’est pas tout de suite la F-26, on passe d’abord par une route à graviers qui longe une bonne grosse rivière.
Rivière que je me dis qu’il faudra bien traverser à un moment et ça … c’est pas rassurant. Heureusement les locaux ont tout prévu ! On commence en douceur.
Je continue de traverser des paysages tous pourris sans aucune belle lumière …
Et enfin, on rejoint la F-26. Philippe de l’équipage belge rencontré sur le ferry, m’avait dit que la F-26 était considérée comme soft. Je m’en vais vérifier ça !!
Comme tous les départs de F-Roads, celle-ci a son lot de recommandations pour les véhicules… exception faite des 2-CV !! Ça passe partout ces bêtes là 🙂
Je discute avec des cyclistes français. Une bande de trois potes qui ont l’air bien cool et que je retrouverai à l’impressionnante cascade Aldeyjarfoss. Elle n’est pas impressionnante par son débit mais plus par les rochers qui l’entourent.
J’en profite pour me faire tirer le portrait par les cyclistes qui m’ont rejoint.
Cette région est vraiment désertique. C’est génial, même si on a pas vraiment envie de tomber en panne dans le coin comme deux suisses que je croiserai. Je profite de cette solitude pour faire des petites photos à la con. Juste pour se détendre quoi.
Et puis je tape aussi la discussion avec Maya. Forcément y a personne d’autre !! Ça fait un peu comme avec Wilson dans « Seul au monde » avec Tom Hanks
Ma santé mentale va tout à fait bien 🙂 Mais c’est surtout Maya qui va avoir besoin d’une psychanalyse avec ce que je lui fais subir 🙂 Je continuerai de taper des poses tout au long du trajet.
Je prendrais même le temps de faire des vidéos en prenant bien soin de signaler la présence de la caméra :
C’est assez rigolo dans ce paysage bien gris de voir apparaître des tâches vertes au détour d’un virage.
On remarquera bien que la végétation reste dans une bande pas trop éloignée de la rivière.
Alors que je n’avais que des flaques (assez profondes cela dit) à me mettre sous la dent jusqu’à présent, voici venir mon premier gué. Très simple, pas de piège, pas trop d’eau ni de courant.
Bien que neuves les batteries ne tiennent pas suffisamment la charge. Donc j’ai recours à mon système perso bricolé à peu près deux jours avant de partir 🙂
Histoire de rejoindre le camping du Laugarfell, je quitte la F-26 pour la F-881. Les paysages sont encore plus désertiques et impressionnants de par leur immensité !! Comme de part hasard, c’est Space oddity de David Bowie qui passe dans le casque … tout à fait approprié
Je commence à ne pas être trop serin quand je vois que d’un côté il pleut fort et de l’autre non … et je ne sais pas vers quel côté se trouve le camping.
Finalement j’arriverai au camping qui est coupé de tout, en semi autonomie. Pas d’électricité, pas de réseau et l’eau est puisée directement sur place. Mais au moins il n’y a pas à s’en faire pour l’eau chaude qui alimente aussi la piscine naturelle :
Je passerai trois heures dedans, au plus près de la source l’eau est à 40 degrés et à 35 degrés vers la sortie du courant. J’ai aussi discuté avec le gardien dans la piscine et il m’a expliqué que lui, sa femme et leur bébé étaient ici les deux mois d’été. Sans 4×4, ils sont approvisionnés mais pas plus. Je trouve ça bien et flippant à la fois. Pis ils doivent se faire chier à force non ? (Z’ont même pas internet !! )
Je fini la journée en mangeant dans la tente avec un paysage pas dégueulasse j’avoue :
Pour la petite histoire, les cyclistes français rejoignaient eux aussi ce camping pour la nuit. Ils sont arrivés à presque dix heures du soir. Ils en avaient bavé comme pas possible avec le vent et les pentes. Ils m’ont pris pour le messie quand je leur ai annoncé la température de la piscine. Vu le froid qui s’installait, je pense qu’ils ont apprécié.
Les chiffres du jours:
- Seulement 120 kilomètres, j’aurais pu rajouter un paquet de bornes mais je voulais dormir ici et profiter de la piscine. Et puis je ne pensais pas que j’irai aussi vite.
- 5 heures de roulage et 3 de piscine
- 1 mini gué et beaucoup de grosses flaques qui mouillent.
Demain je prévois beaucoup plus de kilomètres mais j’ai six ou sept gués à passer … pas sûr d’arriver de bonne heure.
Plutôt sympa comme journée 🙂 La popote marche bien sinon ?
Impeccable !