Jour 3 : Quand t’es dans le désert …

Depuis trop longtemps. tu t’demandes, tu t’demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées du jeu qu’on veut t’faire jouer les yeux bander … (Paroles Jean Patrick Capdeville). Aujourd’hui j’ai eu un peu l’impression de traverser le désert justement.Ce matin je me suis dit qu’il fallait que je me reprenne en main … nududju !! Du coup réveil à six heures et vérification de la météo. Bon il ne va pas falloir rester dans le coin parce qu’ils annoncent pourri … la fenêtre me le confirme 🙂 Du coup après avoir bien foutu le bordel dans la maisonnée pour descendre mes affaires (en même temps fallait pas foutre le bordel hier soir ^^ ) je décolle à sept heures et des bananes … le ventre vide.

J’en profite pour lire ce qu’il y a d’écrit à côté de cette espèce de grosse bonbonne juste devant la maison :

Il s’agit en fait d’une mine sous marine. Une comme celle là qui aurait explosé en avril 1942 en échouant dans le port. Personne n’a été blessé à par un papy qui à perdu connaissance. Mais une d’une centaine de vitres et de portes ont été soufflées par l’explosion !!

Je fais une croix sur le rocher des fées (il parait que la reine des fées y vit dedans) et sur les piafs dans la mesure où le temps est mauvais. Je reprends donc ma route de graviers bien défoncée qui serpente dans la montagne. Dommage je n’aurais pas de meilleure vue qu’hier. Mais je ferais quand même une photo ou deux à la descente sur l’autre versant.

Une fois dans « la plaine », je profite d’être seul au monde pour faire des vidéos sur la route en posant la caméra sur le bas côté. Même si la caméra me bouffe les batteries, je peux toujours faire quelques vidéos. Et puis j’arrive au fameux barrage hydro-électrique du Lagarfljót qui a été construit pour alimenter l’usine d’aluminium Alcoa qui défigure un peu le paysage près de Reyðarfjörður.

Bon histoire de faire concurrence aux écossais eux aussi ont un monstre marin selon les sagas vikings.
Je rejoins la route circulaire (la route numéro un quoi 🙂 ) histoire de faire le plein avant d’emprunter la 923 qui est une route à gravier. Je croise encore une cascade (il faut dire qu’ils ont que ça dans le pays !! )

Ainsi qu’une maison de hobbit. Ça devrait faire plaisir à ma nièce :

Et sur la 923 c’est encore une cascade qui m’apparaît mais avec le soleil cette fois-ci.

Et là c’est la fracture de la rétine qui commence avec des jeux de lumière dans des paysages de fous !!!

Dire que j’aurais normalement du passer par cette route …

Fort de l’expérience précédente je choisi encore de sortir de la route circulaire pour prendre la 901 (1). Je croise les F-roads que je risque de prendre dans les prochains jours si le temps est clément et j’attaque … le fameux désert. Avec de panneaux qui indique bien que cette route n’est pas prévue dans le contrat de location d’une voiture basique … Ça promet !!

C’est un spectacle de folie dans une solitude infinie !! Vraiment magique !! Je ne croise quasiment personne : ça ne se raconte pas, ça se vit.

Je rejoins encore une fois la route une pour rejoindre une autre route à graviers pour aller voir les fameuses chute de Dettifoss. Le paysage pour y aller n’est pas fantastique alors je rattrape le temps perdu à faire des photos avec une bonne moyenne de vitesse. L’occasion de voir que la meule tient bien sur les bosses, trous et sur les amas de graviers. Mais gare à l’excès de confiance !!

Bien que haute de 44 m seulement, et large de 100 m, elle dévers 193 m3 d’eau par seconde, créant un panache de gouttelettes visible à 1 km. Il s’agit de la chute d’eau la plus puissante d’Europe.

Ces salopards de touristes ne respectent rien, j’ai du attendre dix bonnes minutes que des gens arrivés après moi me laissent la place alors que je plantais mon trépied … Au final c’est un espagnol qui m’a pris en pitié et qui m’a pris en photo 🙂

La fin de la journée approche et il me reste encore le cirque d’Ásbyrgi à voir avant de me trouver un endroit pour dormir. La fine pluie qui tombe depuis les chutes d’eau n’aide pas à se réchauffer mais je m’amuse bien sur la fin de la route de gravier. En cherchant le fameux cirque je trouverai une station service qui fait aussi à manger. Et comme je n’ai rien mangé depuis hier soir, je fais péter le super méga …. burger supplément bacon et frites de la mort-qui-tue-pour-de-vrai !! Ça réchauffe et ça fait du bien ^^

Il est déjà plus de seize heures et en temps normal c’est à ce moment là que je cherche un camping. L’expérience d’il y a deux jours (sous le vent) m’a calmé et du coup je commence par chercher un lieu de couchage où je serais bien installé. il se trouve que sur le chemin pour aller au cirque d’Ásbyrgi il y a un camping avec des arbres. Je file donc voir le magnifique site avec son rocher central qui fait penser à un château :

Et je file m’installer. Pour répondre à une demande de la famille, voici des photos de mon campement, avant :

Et après :

J’ai rapporté la table de camping qui n’était pas fixée au sol et j’ai pris l’électricité. Il y a bien quelques mouches voraces mais elles restent relativement à distance. En faisant le tour du camping j’ai aussi pu voir des gens super équipés, comme ces personnes :

C’est vraiment du bon matos 🙂

Les chiffres du jours

• 300 kilomètres
• 9 heures de trajets
• La moyenne de consommation reste stable

(1) Plus il y a de chiffres dans le nombre et plus il y a de graviers j’ai l’impression