Ou comment se faire chier comme un rat mort si on est pas un minimum sociable.
Réveil en pleine forme !! Ça fait du bien après une longue journée comme celle d’hier. Je profite de la douche pour faire un peu plus de lessive. Je ne peux pas tout faire d’un coup dans la mesure où j’ai peu de capacité d’étendage.
En faisant le tour du bateau je retombe sur mes deux colocataires français qui continuent inlassablement de préparer les itinéraires de leur deux semaines sur l’île. Du coup j’en profite pour leur demander des conseils, des points à visiter. Et après avoir faire le plein d’informations, je continue d’errer sur le bateau. Cette étendue bleue qui n’en fini pas n’est pas des plus passionnante alors je m’amuse à regarder discrètement les gens et deviner leur pays d’origine. Pas facile. L’événement de la matinée c’est le passage de quelques dauphins à proximité du bateau. Et quand je dis événement c’est vraiment ça, vu le déplacement de population qui en résulte 🙂
Comme midi approche, Maël me propose de manger avec eux au resto/snack du bord. Se joindront à nous un autre couple plus âgé de français eux aussi d’origine bretonne. La discussion est passionnante, l’autre couple (j’ai déjà oublié les prénoms) est partiellement en retraite (seul monsieur y est déjà) et ont déjà bien roulé leur bosse. Népal, Norvège, Corse, Suisse et pleins d’autres coins en France ou ailleurs. On passe ainsi plus de quatre heures à discuter et échanger nos expériences et chacun note des coins de paradis à visiter « pour plus tard ». Ce genre d’échange est vraiment passionnant et instructif : j’adore.
Alors que l’après-midi continue d’avancer, nous arrivons au deuxième « événement » de la journée : l’arrivée aux Îles Féroé.
Le ferry manœuvre comme un chef pour se retourner dans le port… à dégoûter certaines personnes qui ont toujours du mal avec leurs créneaux 🙂 Massés à l’arrière du ferry, nous assistons à un ballet bien rodé de déchargement/chargement des véhicules.
On peut apercevoir les premières maisons aux toits en herbe, architecture que je trouve vraiment très belle.
Je rencontrerai encore deux bretons, motards de surcroît qui sont là pour une semaine. Ils m’expliquent que pour venir ils ont mis quatre jours et parcouru 2400 kilomètres en évitant toutes les autoroutes. J’approuve intérieurement mon choix d’avoir fini mes anciens pneus sur les autoroutes. Je leur explique aussi que la F910 est assez costaude selon les dire de Philippe (le bruxellois) avec du sable bien mou, des gués qui font pas rire. Mais cela les conforte dans l’idée de passer par là. Après tout avec trente années d’enduro dans les dents et avoir tracé dans le désert, c’est pas trois gravillons qui font effrayer ces deux briscards 🙂
Le bateau repart du port et nous offre un magnifique spectacle qui commence à nous faire saliver d’envie. Le bateau longe les côtes des Îles et nous en met plein les mirettes. Au début je ne comprenais pas pourquoi les gens courraient vers l’avant du pont supérieur, mais j’ai vite suivi le mouvement.
Bon je vous laisse il est l’heure de casser la graine, mais j’ai perdu mes deux collègues belges. C’est dommage j’aurais bien mangé avec eux ce soir.
J’espère qu’il y aura moins de nuages bas en Islande :p
Pour ta lessive, tu n’as pas pris une cordelette ? (en nylon par ex, enfin un truc qui se détend pas).
Bonne dernière journée ! Bises