Aux portes de l’Islande

En fait de portes il s’agirait plutôt de port 🙂 Je suis arrivé ce soir à Hirtshals, mon lieu d’embarcation. Encore une fois je me suis bien marré aujourd’hui.

Donc départ ce matin de mon hôtel à Quickborn. Réveillé à 6h30 à cause de l’excitation ça me laisse le temps de défoncer le buffet petit déjeuné alors qu’il n’y a encore personne dans la salle.

Il ne faut pas perdre les bonnes habitudes comme je le disais : on prend de tout une fois voir deux si c’est bon 🙂 au pire c’est Maya qui me porte. Et puis toujours dans le rituel, il faut ranger le bordel que j’ai éparpillé dans la chambre car oui je suis toujours aussi rangé ^^

L’idée sous jacente étant de ne rien laisser derrière moi … Mission réussie (ou en tout cas je ne m’en suis pas aperçu).

Donc je reprends la route … cette route chiante comme un coup de pelle.

Enfin je dis ça mais c’est pas pire que les autoroutes allemandes de la veille. Au moins il n’y pas pas de travaux et je peux garder une moyenne plus stable que la veille. Je constate aussi que je traverse des contrées plus « rurales » qu’en Allemagne … suffit de renifler pour s’en rendre compte 🙂

Sur le coup de midi je suis au niveau de Randers au Danemark quand je décide de m’arrêter histoire de reposer le moteur, le bestiau et commencer à regarder où je vais pouvoir faire changer mes pneus. Bon j’avoue j’en ai aussi profité pour faire un succin déjeuné :

Bon c’est pas avec ça que je vais faire une indigestion. Mais ça me permet de profiter de ma pause correctement. Et je cherche pour mes pneus… bordel on dirait que tous les commerces ferment vers 16h30 par ici !!! Va pas falloir traîner et j’ai eu une bonne idée de partir assez tôt. Je trouve un distributeur agréé euromaster un peu plus loin à Aalborg. Le gars me dit que c’est bon pour 13h30 mais il se pourrait qu’il soit en retard. Bon ça c’est pas la partie gênante, mais par contre il ne touche pas à la meule : c’est à moi de faire le démontage des roues et de lui donner… Bon c’est pas pire finalement, je vais juste être quitte pour une bonne suée.

Arrivé sur place en avance, effectivement le patron n’est pas là. Je vérifie que je suis bien au bon endroit avant de commencer le démontage … ça serait con de devoir tout remonter puis recommencer plus loin… Et c’est parti pour un festival de « manoucherie » international. Spéciale kassedédi à Célia et Jimmy 😉

Une bonne heure et demi plus tard après avoir bien discuté avec le patron et changé la chambre à air arrière qui était pas terrible, Maya se pare de ses nouveaux chaussons antidérapants :

Moi de mon côté je me déleste de 65 euros alors que j’ai fait la moitié du taff … chère la vie en royaume du Danemark … Mais d’un autre côté j’ai enlevé environ dis kilos de mon top case… Et ça se sent !!

Il me reste 70 kilomètres à parcourir avant d’atteindre le port d’Hirtshals, et trouver où dormir avant de prendre le ferry demain. TRANQUILLE. Dans la mesure où mes pneus sont vraiment faits pour le tout terrain et pas pour l’autoroute, je me traîne à un petit 95 km/h au lieu de 130. Tout le monde me double notamment deux motos qui ne daignent même pas répondre à mon salut … je devrais être habitué pourtant. Pis tout d’un coup ce fût le drame … l’apocalypse : La mer s’est mise à dégringoler du ciel !! Tout le monde a ralenti à une cinquantaine de kilomètres par heure. sauf moi au final parce que vu la gueule des crampons je risquais pas l’aquaplaning 🙂 J’en ai profité pour mettre une bonne valise à mes deux BMistes de mes deux tentacules !! Non mais.

Arrivé à Hirtshals, la pluie s’est arrêtée et je me décide d’aller faire une reconnaissance du point d’embarquement histoire de pas chercher demain matin. Je prends les renseignements avant d’aller prendre la pause devant les caméras toujours plus nombreuses … ou pas ^^

Il faudra d’ailleurs que je relise le manuel de la télécommande parce que j’ai pas réussi à la faire fonctionner … et comme j’ai juste eu le temps de ranger avant que la mer ne se décide de nouveau à me tomber sur le casque, j’ai pas persévéré.

Vu le déluge j’ai pensé faire mon riche et reprendre une chambre d’hôtel. Complètement détrempé j’entre dans le seul hôtel que j’ai pu trouver :

Nous sommes plein !! il y a une compétition internationale de football et tout est réservé partout.

Bordel je déteste ce sport !! Et la pluie qui continue de tomber… Je vais donc dans le camping le plus proche qui est immense !! Et je monte ma tente sous la pluie. Si la tente est géniale en terme d’espace, je sens que sous les forts vents islandais je vais me marrer pour la monter 🙂

A côté de moi il y a un motard suisse qui va lui aussi en Islande on a taillé la bavette, il est vraiment sympa et on échange des conseils, des points d’approche pour l’Islande. Et puis ça va être l’heure de se boire une petite bibine 🙂

les chiffres du jours :

• 490 km d’autobeurk
• Moins de 7 heures de route
• un train de pneus changé
• Paré pour l’aventure !!