Ce qu’il y a de bien en Suisse c’est que le vendredi Saint est aussi férié. Du coup en comptant le lundi de Pâques ça nous fait un weekend de quatre jours et ça c’est bien pour entamer la saison !!
Du coup j’ai décidé dimanche dernier en regardant la météo que j’allais partir quatre jours en bécane avec Katia histoire de voir ce qu’elle donne sur la longueur. Alors je tiens à m’excuser d’entrée de jeu mais je n’ai pas beaucoup de belles photos ou d’anecdotes parce que j’ai tracé pour ne pas arriver trop tard ce soir à la retenue d’eau de Serre-Ponçon.
Pour une raison indépendante de ma volonté, mon départ ne se fait qu’à neuf heures ce matin. Je dis bien indépendant de ma volonté donc ce n’est pas une panne d’oreiller 😉 Je commence par du classique histoire de me concentrer plus sur la moto avec son méga chargement que sur la route : petit Bornand, col des Aravis… où il a neigé récemment :
Bon je peux déjà tirer quelques conclusions de ce parcours : Katia reste quand même bien agile malgré tout le poids que je lui ai mis en bagage. Mais je ne suis pas tout à fait à l’aise car le sol est vraiment détrempé. Du coup je ne prends pas vraiment de plaisir dans la descente en direction de la Giettaz où je m’arrête pour prendre mon traditionnel sandwich pour plus tard. Je ne prends pas de plaisir non plus dans les magnifiques gorges d’Arly.
Pour la suite, j’avais prévu de passer par le col du grand Cucheron (s’il était ouvert)… Il n’a pas changé en plusieurs années, il y a toujours autant de graviers quand on est du côté d’Aiguebelle.
Ces routes me ramènent huit années en arrière lorsque j’écumais (après le boulot) le coin avec mon SV et ensuite mon street triple. J’enchaine donc avec les balcons de Belledonne dont je parle dans pas mal d’article sur ce blog. Et à l’endroit même où j’ai fait la vidéo de montage de la tente décathlon, je décide de casser la graine :
Je me remets en route en direction de Saint Martin d’Uriage puis Vizille alors que le voyant de réserve s’allume à 218 km au compteur. Je me dis que je suis large et je pousse jusqu’à Vizille pour faire le plein où je remets … 18,6 litres pour un réservoir de 19 litres !! LARGE !! Il faut que je perde l’habitude de la Ducati où je pouvais faire jusqu’à cent kilomètres sur la réserve en mode conduite éco (comprendre lopette, mou du poignet)
Une fois cette petite (mais importante) information assimilée, je me lance en direction du prochain col majeur de la route : le Lautaret. Ce col ouvre en général bien avant le Galibier et ça, c’est bien pour moi 🙂
J’ai enfin découvert un avantage à avoir des jours fériers en décalage : il n’y avait pas un chat sur la portion sinueuse entre le clapier et le Freinet d’Oisans, juste avant le Lac Chambon
La suite le long du lac est un régal jusqu’à La Grave qui est gavé des derniers acharnés voulant fracasser leur ski une dernière fois.
J’oubliais de préciser que depuis que j’ai attaqué cette partie, la route est sèche et enfin j’arrive à prendre du plaisir en enroulant sans me demander si les pneus vont riper ou pas sur le bitume gorgé d’eau. C’est dans ce sentiment de béatitude que je me traine jusqu’au col du Lautaret :
La descente sur Serre Chevalier (que c’est moche comme station) est toujours aussi agréable avec ses grandes courbes qui s’enchainent jusqu’à Briançon.
Ce qui est moins bien en revanche c’est que comme le sublissime col de l’Izoard est encore fermé, je suis obligé de me taper la nationale en direction de Guillestre. C’est pas parce qu’on peut apercevoir de loin un fort de Vauban que ça rend cette grande nationale droite intéressante 🙁
Mais je m’en fous !! Car je sais qu’ensuite vient le col de Vars et que je vais pouvoir faire causer la poudre, lacher la cavalerie … Envoyer le pâté quoi 🙂
Toutes ces routes me rappellent immanquablement la route des grandes Alpes que j’ai fait en septembre dernier avec mes potes et c’est rien que du bon de pouvoir rouler sans des boulets qui avancent pas un cachou !!! … nan je déconne (je sais qu’ils vont lire le billet et réagir de toute façon)
Enfin j’arrive à ma destination : le lac de Serre-Ponçon, où j’ai pu voir juste avant de très jolis points de vue :
Bon la bonne blague c’est qu’aucun camping n’est ouvert à ce moment de l’année… bon du coup j’ai du faire un effort et me prendre une chambre chauffée, avec un lit deux places, douche chaude et TV … pendant qu’il pleut à verse dehors !! Vraiment dure la vie !! pis j’ai aussi fait un excellent repas où j’ai fait la connaissance d’un couple à la retraite qui a émigré des Voges vers le Sud (vers Hyeres). Des gens très sympathiques.
Aller c’est l’heure du dodo pour pouvoir continuer de rouler demain.
L e trajet de la journée :