Jour 23 : J’ai vu moby dick

Oui enfin pas vraiment mais pas loin …Le trop dur réveil après le trajet tardif de la nuit s’effectue à 10h, le dos en compote et frigorifié, aucun doute : je suis bien dans le Nord. Si je tenais absolument à aller à Andenes ( prononcez andé-nesse ) c’est parce que Sébastien que j’avais rencontré sur le ferry pour débarquer en Norvège, m’avait dit que c’était un bon spot pour en voir. Vers 11h, j’arrive donc au centre de la baleine qui n’est autre que le restaurant/boite de nuit que j’avais vu la veille. Je prends un billet pour la prochaine excursion qui débute à midi. Il me reste donc 45 minutes pour arriver à l’embarcadère et vider la carte mémoire de l’appareil photo : trop facile!! J’en profiterai pour casser la graine.

Midi moins le quart : un troupeau de touristes se masse devant la passerelle … des fois que le bateau parte sans eux. On nous fait asseoir à l’intérieur pour nous donner les consignes de sécurité. Je n’ai pas pris la pilule contre le mal de mer car je ne pense pas y être sujet. Les hôtesses nous indiquent aussi de bien se tenir car le bateau va aller vite dans les vagues pour arriver rapidement sur la zone d’observation. En effet ça brasse, j’estime que les « creux » font bien entre 1,50m et 2m.

Quand je vous disais que ça tanguait !!

Pas de soucis : les sandwichs restent à leur place mais le thé offert par la compagnie peine à rester dans son verre. Enfin nous arrivons sur la zone et nous pouvons aller sur le pont pour essayer de voir les imposants mammifères marins.

Bye Bye les touristes

 Ce cachalot s’appelle Glenn, il aurait été vu dans ces eaux en 1940 pour la première fois. Mais je ne suis pas sûr d’avoir bien compris car à cette époque il ne me semble pas que le cachalot était une espèce protégée. Cela donnerait à Glenn dans les 70 piges ce qui rentre dans la fourchette d’espérance de vie de ces mammifères. Je n’ai pas réussi à bien voir mais il est « facilement » identifiable grâce à une tâche présente juste à côté de sa dorsale. Le cachalot sort sa queue de l’eau quand il sonde ce qui donne lieu à un très beau spectacle. Il est capable de plongées en apnée de 3000m pour aller chasser les gigantesques calmars des profondeurs.

Nous verrons deux autres spécimen pour au total six rencontres. Le second spécimen s’est laissé approcher de très près pour notre plus grand plaisir.

Pis le troisième spécimen, il devait être un jeune d’après les hôtesses (des étudiantes en stage sur les cachalots) car ceux-ci ne sont pas habitués aux bateaux et font ce qu’ils appellent des « shallow dive ». En gros ils plongent juste sous la surface pour observer. Ce jeune mâle fait de grands cercles autour de nous plongeant sous le bateau pour l’observer de dessous .

Je crois que c’est vraiment la première fois du voyage où je regrette de ne pas avoir un meilleur zoom.  La sortie est intéressante car les étudiant(e)s nous donnent beaucoup d’informations intéressantes sur le comportement des baleines.

Je devais être le seul passager à baliser pour la météo … pas à cause du bateau mais à cause de la moto

La sortie a duré environ deux bonnes heures et nous rentrons au port à pleine vitesse. Les énormes mouvements du bateaux ne réussiront qu’à me faire dormir puisqu’il a fallu que les guides me réveillent pour que je quitte le navire 🙂

Je vais ensuite profiter du musée que je n’ai pas eu le temps de faire avant de prendre le navire.

Ça en fait du sushi tout ça

Des reconstitutions grandeur nature permettent de se rendre compte de la taille des monstres qui peuplent les profondeurs.

Il y a aussi un squelette complet d’un cachalot :

Et je me dirige vers le port pour prendre un ferry ralliant Gryllefjord qui me fera économiser beaucoup de kilomètres. En attendant le ferry, fais quelques photos pour immortaliser ces coins de ciel bleu qui me manquaient tant.

C’est en prenant un bain de soleil sur Géraldine que je rencontre deux français qui sont à vélo. Ils ont parcourus dans les 3500 km depuis leur départ d’Oslo. L’un d’entre eux est isérois comme moi, l’autre est de Nantes. Nous passerons la traversée à nous raconter nos histoires de voyage. Enfin moi je stresse beaucoup parce que le bateau tangue vraiment beaucoup… mais genre VRAIMENT beaucoup, envoyant valser ce que nous avions laissé sur les tables.

Les deux cyclistes ont lâché leur taff il ne sont donc pas pressés par une date butoir mais plus par les finances. Du coup ils font énormément de camping sauvage. Quand je vois comment je galère, ils m’impressionnent. Camper tous les jours et se taper 100km de vélo par jour sous la pluie c’est balèze.

Arrivé à bon port, nous nous séparons et je prends la route direction Tromso. Sauf que le GPS me fait passer par un autre chemin que je n’avais pas prévu… (c’est ma faute Barbara) Le paysage est magnifique.

Et je me retrouve encore en galère à 20 heures au milieu de null part à chercher un camping. Alors que je m’arrête pour satisfaire mes besoins, j’interroge des jeunes qui sont aussi sur le parking. Ca tombe bien ils sont français et ils ont une carte touristique de la région. J’ai la direction et la distance pour arriver au prochain camping tout va bien.

Le camping est miteux, sans wifi mais ce n’est pas trop cher : 140 NOK pour la nuit avec électricité et les douches sont gratuites. Je me coucherai encore tard pour écrire en local les aventures de la veille. Dans la nuit mon excès de consommation de thé vert me forcera à aller aux toilettes : Le ciel est parfaitement dégagé, limpide, s’il n’y avait pas eu les montagnes au mauvais endroit je pense que j’aurais pu voir le soleil de minuit. Tant pis.

Les informations du jour : j’ai au final peu roulé et pris le ferry (super cher : 235 NOK). Donc seulement 81 km au compteur aujourd’hui mais ce n’est pas plus mal de se reposer de temps en temps. La galerie photo est présente ici

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