Jour seize : Trondheim ou Nidaros ?

Aujourd’hui je fais ma première grande ville norvégienne, mais je n’y reste pas trop longtemps parce que je n’aime pas ça 🙂

Ca ne pouvait pas durer éternellement, ce matin il pleut au réveil. J’en profite pour rester à buller sous la tente en attendant que la pluie se calme. Je réussi à partir sur le coup des 10 heures sans que la tente ne soit trop humide. J’ai un peu de mal à démarrer parce qu’hier soir on a fait une séance shooting avec Gégé !! Elle a tout d’un taupe modèle :

Elle prend bien la pose hein ?

Je m’étais presque mis sur mon 31 : jeans et T-Shirt Dainese. Bon vu la température, j’ai gardé la veste. Gégé avait elle opté pour une tenue légère sans ses valises ou son top case.

Un vrai petit couple

Aller souffle Gégé

Bon le reste des photos de Gégé sont trop private pour les montrer ici 🙂 Retour vers le camping, on se lâche un peu sur la route sinueuse qui borde le bord de mer. Faisant fi de la loi, j’ai l’impression de chevaucher mon enduro tant Géraldine me parait légère. Je suis tellement habitué à ce qu’elle soit chargée de bagages que j’en avais oublié son agilité.

Trêve de digressions et revenons à aujourd’hui : Trondheim.

Première capitale de la Norvège, Trondheim est aujourd’hui la troisème plus grande ville du pays après Oslo et Bergen. […] En 997 le roi chrétien Olav 1er Tryggvesson choisi un large banc de sable à l’embouchure de la Nid (sens de Nidaros) pour ancrer son bateau et établit une ferme à proximité. Selon une théorie plausible, Leif Eriksson rendit visite au roi deux ans plus tard et se convertit au christianisme avant de faire voile vers l’Islande et le Groenland ; il fut peut être le premier européen à poser le pied en Amérique du Nord.

Je profite d’un billet « combiné » pour visiter trois musées et la cathédrale. Malheureusement les musées n’ouvrent pas avant midi et il y a une messe dans la cathédrale jusqu’à 13 heures… Je prends donc un petit déjeuner sur place pour patienter : crèpes, gaufres norvégiennes (en forme de coeur c’est mââââgnon) gateau au chocolat, cookie et chocolat chaud (trop bien fait !!) Avec ça je vais pouvoir affronter le froid.

Premier musée : Les joyaux de la couronne de Norvège dans le Palais de l’Archevêché.

Impossible de prendre des photos mais jai retenu qu’un roi avait été obligé d’acheter et de donner au pays le septre, l’épée (qui lui fût donné lors d’une guerre par Napoléon 1er)… L’étage supérieur est plus intéressant à mon goût puisqu’il explique par qui est comment a été fait la restauration de la cathédrale.

Toujours dans le Palais de l’Archevêché j’enchaîne avec le musée militaire.

C’est celui-ci que j’ai trouvé le plus intéressant et complet. Et pour ne rien gâcher : l’entrée est gratuite. Ce musée expose des épées, des armes des armures et des canons anciens. Il retrace l’époque où le Palais de l’Archevêché servit de base militaire aux danois de 1700 à 1900.

Puis j’arrive au dernier étage avec la partie dédiée à la résistance pendant la seconde guerre mondiale. C’est là ma partie préférée. Un fait qui m’a interpelé, c’est honnêteté avec laquelle les norvégiens traitent cette partie. Notamment l’aspect de la collaboration, je ne suis pas sûr que tous les pays soient aussi honnêtes 🙂 Là il y a le nombre précis de personnes qui ont voulu intégrer l’armée allemande, combien ont réussi et ce qu’a fait le reste (Waffen SS, Gestapo…). Il y a une vitrine dédiée à un personnage (dont j’ai oublié le nom) ayant monté une sorte de gang qui inflitrait les milieux résistants et intérogeait (enfin torturait quoi) les gens dans le sous sol d’une villa de Trondheim. De même Vidkun Quisling y est mentionné comme traitre sur des affiches. Ils ne plaisantent pas.

J’enchaîne ensuite avec le musée consacré aux fouilles sur le site du palais de l’Archevêché. Là aussi pas de photos et ce n’est pas vraiment intéressant. Je passe donc à la cathédrale !!

Elle est très richement décorée :

A l’intérieur les photos sont interdites. Bon je me suis retenu dans ce lieu sacré alors je me lâche ici. Ce qui n’empêche pas c’est gros cons d’en**** de touristes de prendre des photos dans tous les sens et d’engueuler les guides qui leur demandent gentiment d’arrêter. J’en ai même vu sortir un manuscrit de dessous une protection vitrée pour le feuilleter … Bref si vous voulez des photos de l’intérieur de cette suptueuse cathédrale de Nidaros vous pouvez aller sur ce site : nidarosdomen.no

Cette cathédrale est celle où ont lieux les couronnements des rois. Elle s’appelle Nidaros car c’est le nom original de la ville.

A partir de la fin du moyen-âge, la ville fut appelée Trondhjem ( trond-yem) nom qui signifie plus ou moins « lieu de la bonne vie ». Au début du XXème siècle, le gouvernement national entreprit de donner aux villes des noms plus autentiquement norvégiens. Ainsi, Christiana redevint Oslo et le 1er janvier 1930, Trondhjeim repris son ancien nom de Nidaros. 20 000 habitants descendirent dans la rue pour protester. Le gouvernement cèda et proposa un compromis : il fut décidé d’appeler la ville Trondheim en supprimant le hj d’origine danoise.

Je me dirige ensuite vers le Gamle Byro (« pont de la vieille ville ») qui offrent une très belle vue sur les Bryggen (des entrepôts du XVIIème siècle)

Et pour finir je gravi la pente qui mène au Fort Kristiansten.

Sur le chemin du retour, je m’arrête dans un Burger King (oui Ludo encore un ^^) et je reprends la route sans savoir où je vais dormir. Au final j’ai trouvé un camping en bord de mer pour 100 NOK la nuit (c’est très peu cher) l’électricité est gratuite, il n’y a pas internet mais je me suis incrusté sur un réseau non sécurisé. Les douches sont à 10 NOK les 6 minutes ce qui est dans la moyenne.

Les informations du jours : les touristes sont des gros connards quelque soient leur nationalité, j’ai parcourru seulement 80 km en moto mais j’ai l’impression d’en avoir fait 800 à force de piétiner dans les musées.

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